Réduire les violences faites aux femmes et les violences intra-familiales

Il est crucial de rendre ces violences plus visibles afin de mieux les combattre. Le récent féminicide survenu à Maulévrier doit nous alerter et souligner l’importance de cette lutte.

Constat actuel

Les violences conjugales et intra-familiales, longtemps ignorées lorsqu’elles se déroulaient dans l’intimité des familles, doivent désormais être davantage médiatisées et combattues efficacement.

Évolution des signalements

Dans le Maine-et-Loire, le nombre de violences intra-familiales signalées a presque doublé en quatre ans :

• 1 759 en 2019
• 3 741 en 2023

À Cholet, on constate une augmentation similaire :

• 1 999 en 2019
• 2 199 en 2023

Consultez le dossier de presse

Les violences conjugales représentent une part importante de ces signalements, avec 70 % des victimes de violences intra-familiales. En 2023, on compte 1 067 victimes mineures identifiées.

Facteurs d’évolution

Cette hausse est en partie liée à une meilleure prise en charge des victimes, grâce à :

• La présence accrue d’intervenants sociaux dans les commissariats et gendarmeries
• Le travail des associations qui favorisent la confiance et l’écoute
• La possibilité pour les victimes de porter plainte plus facilement ou de se signaler quand elles étaient auparavant isolées

Types de violences

Les violences intra-familiales concernent principalement les violences conjugales, mais celles-ci ne représentent qu’une partie des agressions, qui peuvent également se produire dans l’espace public (vols avec ou sans violence).

Politique nationale

Le Plan interministériel 2023-2027 pour l’égalité entre les femmes et les hommes comporte quatre axes, le premier étant la lutte contre les violences faites aux femmes. Les mesures phares comprennent :

• La création d’une Maison des femmes dans chaque département d’ici 2027
• La mise en place d’une aide d’urgence versée en cinq jours maximum pour les victimes de violences conjugales
• La formation obligatoire des policiers, magistrats, médecins et enseignants à la détection de ces violences
• L’extension et l’amélioration des ordonnances de protection
• Le déploiement du numéro d’urgence 3919 sur tout le territoire
• La création d’un observatoire national des violences sexistes et sexuelles
• L’amélioration de l’accès au logement temporaire pour les victimes

Structures d’aide à Cholet

Plusieurs organismes locaux œuvrent pour soutenir les femmes victimes :

• Centre d’information des Droits des Femmes et des Familles
• Solidarité Femmes 49 (permanences au CCAS, 24 Av. Maudet, Cholet, tél. : 02 72 77 24 30)
• AAVAS (Aide aux Victimes d’Abus Sexuels, pour les victimes de 16 ans et plus)
• CHRS - Centre d'hébergement et de réinsertion sociale Bon Pasteur
• Planning Familial 49 (information et accompagnement sur la vie sexuelle et affective)
• Médiations (AICF, Médiation et thérapie familiale, Médiation 49, etc.)
• France Victimes 49 (information juridique et soutien psychologique)

Menaces sur le financement

Il est préoccupant de constater que le financement de ces structures est menacé. La région Pays de la Loire a réduit ses subventions de plus de 95 % pour 2025, passant de 1 395 000 € en 2024 à seulement 60 000 € en 2025, entraînant :

• La suppression de subventions majeures (ex : 40 000 € pour le Planning Familial)
• La dégradation des finances de près de 70 % des associations féministes
• La réduction des actions de prévention, d’éduction, et le licenciement de personnel
• La suspension ou l’annulation de nombreuses initiatives, impactant gravement la santé sexuelle, affective, et la protection des femmes et des jeunes

Objectif prioritaire. La prévention

Il est essentiel de mieux faire connaître des outils comme le Violentomètre, un questionnaire simple pour évaluer si une relation amoureuse est saine ou comporte des violences. Il se divise en trois segments :

• "Profite"
• "Vigilance, dis stop !"
• "Protège-toi, demande de l’aide"

Il faut également renforcer la sensibilisation au 3919, numéro d’écoute et d’assistance pour les femmes victimes de violences, dont les missions sont : accueillir, écouter, héberger, accompagner et prévenir.

Conclusion

La lutte contre les violences faites aux femmes et intra-familiales doit continuer à être une priorité. Il est crucial de renforcer le financement, la sensibilisation, la formation, et la visibilité de ces problématiques pour assurer la sécurité et le soutien de toutes les victimes.

Pour en savoir plus ou pour soutenir ces actions, consultez le site.